L’assistante sociale

« La relation entre le travailleur social et l’usager n’est alors plus construite autour de la demande d’aide mais autour d’une activité commune (Pittet, 2011, p. 80). En se décentrant des dispositifs d’aide, le travailleur social peut avoir un regard nouveau sur les personnes qu’il accompagne. Il évite ainsi de les enfermer dans un rôle préétabli, de les réduire à une étiquette. »

(Follonier A., 2014, p. 20)
Photo par Sarah Gindroz

Lorsque, petite, on m’a posé la fameuse question « Qu’est-ce que tu veux faire, quand tu seras plus grande ? », j’ai toujours répondu plein de choses différentes. Les désillusions ont alors commencé… Parce que pour devenir vétérinaire, il fallait parler le suisse-allemand (la vie est trop courte pour maîtriser cette langue). Parce que pour être diététicienne, il fallait apprendre les sciences et les maths (ça n’a jamais été mon fort). Et parce que pour devenir neuropsychologue, il fallait parcourir dix ans d’études (j’ai estimé que j’avais autre chose à faire, au vu du rapport efforts/bénéfices jusque-là).

Perdue, j’ai consulté une conseillère d’orientation au moment de poser mon choix. Rationnelle, elle m’a questionnée et confortée dans une direction qui ne me répugnait pas. Au fond, je crois que la seule voie dont j’étais sûre et que je voulais suivre, c’était celle de l’écriture. Or, au-delà de cela, grâce à ses indications et à mes compétences intrinsèques (aussi grâce à mon hypersensibilité sur laquelle j’ai posé ce mot récemment), je me suis rendue compte qu’on pouvait nous attendre sur plusieurs fronts.

J’ai donc choisi et commencé à aimer le travail social. Par des gestes simples du quotidien d’abord, qu’ils soient administratifs ou organisationnels. Mais surtout dans leur reconnaissance, leurs remerciements, leur évolution dans l’écriture. Car tomber bas et chercher à se relever, c’est entamer une démarche, celle de réécrire sa vie. Les pages déchirées, cornées ou effacées font partie du bouquin, qui possède un début, un milieu et une fin. Le tout est de combiner les meilleures idées, les meilleures phrases, pour en faire un best seller.

J’ai choisi la HETS, ai obtenu mon diplôme sur le tard après avoir entamé une pratique professionnelle… et même si c’était fastidieux, je ne regrette rien. Le social est une vocation, qu’importe les publics ou les professionnels avec lequels j’ai travaillé. Forte de dix ans d’expérience, il me semble avoir une fibre, malgré cette passion en filigrane pour le domaine de la santé et cette autre vocation d’écrivain.

Il me semble d’ailleurs que ces deux métiers ont quelques éléments en commun : orienter, passer un message, guider, enseigner, apprendre, échanger, faire rêver, accompagner, transmettre l’envie d’écrire (sur soi, sur le monde), autonomiser, offrir des repères… Ce n’est donc pas vraiment un hasard si ces deux vocations se complètent et font partie de mon identité.

Bienvenue sur l’une des pages de mon existence. Le début d’un roman qui ne prendra jamais fin. Tant que vous serez là pour lire, je serai là pour écrire les chapitres de cette belle histoire.

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