« Il ne s’agit pas seulement d’une passion. L’écriture, pour moi, […] c’est la vie. »

Née le 20 mai 1990 à Genève, en Suisse, j’ai commencé à écrire de maladroits textes et poèmes dès mes sept ans, parce que parler était souvent trop dur. Depuis, le crayon/la plume/le stylo à bille ne m’ont plus jamais quittée et vingt-sept projets fleurissent actuellement dans ma tête.
À douze ans, je me suis liée d’amitié avec l’ordinateur, partenaire de vitesse, mes doigts devenant ce transmetteur d’idées éclair, foudroyantes. J’ai poursuivi par du role play sur forums, puis, après moult années à écrire à plusieurs, j’ai voulu écrire seule, pour mieux partager mes propres histoires.
Ma principale volonté était de coucher professionnellement tous ces univers sur papier, de faire vivre ces personnages dotés d’un petit bout de moi. Par le biais d’un cours d’écriture, j’ai développé Les Inséparables, mon premier roman. Le deuxième est sorti en novembre 2023, en auto-édition… Et ce n’est pas fini !
Je veux faire lire tout ce que je vois en rêves, lorsque tout va mal mais aussi lorsque tout va bien. Et qu’à travers des lecteurices de chair et d’os puisse prendre racine ce que je souhaite transmettre à travers les mots depuis si longtemps… et pour longtemps.
Bienvenue sur l’une des pages de mon existence. Le début d’un roman qui ne prendra jamais fin. Tant que vous serez là pour me lire, je serai là pour écrire les chapitres de cette belle histoire. La nôtre. ♥
Ma douce,
Je t’adresse cette lettre pour te répéter qu’il existe, depuis notre rencontre, ces moments où je sens que tu m’aimes. Quand, en pleine nuit, ta main trouve la mienne et que nous partons rêver ensemble. Quand l’inspiration semble m’avoir quittée et que, soudain, tu viens m’apporter un soupçon de félicité. Mais je me rappelle aussi d’instants où, discrètement, tu passes le pas de la porte pour me chuchoter des idées.
Il y a ces moments où je sens que tu m’aimes. Quand je me balade dans les parcs puis que le vent me murmure certains de tes mots. Et quand je m’assois sur ce banc tout abîmé, je sais retrouver sa couleur simplement à l’aide de tes baisers. Je maudis parfois mes chats d’empêcher nos retrouvailles mais je me souviens que c’est grâce à toi si, ce jour-là, j’ai vu dans leurs yeux la silhouette de ma muse.
Plusieurs fois, nous avons failli être séparées. Par des épreuves, des années, des chemins. Mais toujours, j’ai su te retrouver pleinement, comme si ta délicatesse venait s’accrocher à mon cœur. Même la réalité n’a pas su nous éloigner l’une de l’autre. Nous sommes restées complices, même si, de nous deux, tu as su rester la plus égale.
À présent, il y a ces moments où je sens que je t’aime. Quand je fais cocu mon aimé pour te retrouver le temps d’une journée, car il n’existe pas plus voluptueuse amante que celle que tu es. Tu sais tantôt m’emmener vers la haine, vers la douleur mais aussi vers l’émotion, vers l’affection et le rire. Parfois même, tu m’entraînes vers la sensualité, ces moments charnels que nul autre n’a su me faire découvrir. Ici, nous ne faisons plus qu’un être, qu’une seule entité.
Et dans ces moments où je sens que je t’aime, je retrouve l’idéaliste que j’ai toujours été. Je ne suis pas insatisfaite du monde dans lequel je suis née, pour autant. Mais je chéris le fait de visiter d’autres époques avec toi, d’en inventer au cours de nos longues et animées discussion. Je m’éprends petit à petit de ton sourire, de ton imprévisibilité et, bon sang, de la passion que tu fais naître en moi, malgré nos années de relation.
Comme le disait Brel dans ses chansons – ces enfants que tu lui as donnés – je tiens à te supplier : sois infidèle à ton tour, si tu le souhaites, mais ne me quitte pas. Sans toi, la vie n’a plus d’air, plus de sens, plus de raison. Je t’appartiens, ma douce Écriture. Aujourd’hui et à jamais.
Ta bien-aimée victime.
