The fault in our stars (Nos étoiles contraires) – John Green

Chers amis des mots,

Je pensais finir ce livre en une journée. Par la force des choses, j’ai terminé « The fault in our stars » de John Green en trois longs jours. Bien que j’aie vu le film il y a plus d’un an, chaque détail de ce dernier est resté gravé dans mon esprit et dans mon cœur par la puissance de l’histoire. La symbiose des acteurs, qui ont incarné les personnages principaux avec leurs tripes, m’a fait réaliser qu’il reste beaucoup de belles choses sur Terre. Impossible donc de ne pas revenir à l’origine de ces émotions en y cherchant encore plus de détails. Et je ne regrette absolument rien du voyage avec eux.

Bref synopsis personnel : C’est l’histoire de Hazel Grace et d’Augustus, de leur rencontre et de l’amour qu’ils se donneront. Mais c’est surtout l’histoire du cancer, à travers l’humour, l’intelligence et la magie de la fiction.

Sujet/Résumé : L’édition de la quatrième de couverture du roman (ci-dessus) est munie de témoignages. En premier lieu, ils m’ont fait acheter le livre avant que je n’aie vu le film. Avec le recul, je le trouve insuffisant pour témoigner de la profondeur de l’ouvrage. 4/6

Narration : Le style mêle deux « genres » de narration. Le premier, celui d’une jeune fille de 16 ans très intelligente et mature. Le deuxième, celui d’une enfant dans le déni. L’auteur nous transporte dans la brutale adolescence, en y ajoutant la dimension insoutenable de la maladie. La fluidité et l’accessibilité du langage permettent à tous les publics d’accéder au récit et l’emploi du passé n’empêche pas du tout l’immersion, car le temps est contrebalancé par l’usage de la première personne. Ce livre est une montagne russe : on rit, confronté à une image déformée et parlante d’une réalité. Puis le paragraphe d’après nous fait réfléchir sur le sens de la vie, là où la page suivante nous fait pleurer. Aucune lenteur dans le récit. C’est brut (émotionnellement parlant) et travaillé à la fois (narrativement parlant), comme ces beaux joyaux raffinés qui brillent et qui coûtent souvent très très cher. 6/6

Ambiance et Environnement : Ce bouquin n’est pas un livre contemplatif, il est plutôt réflexif. Cela n’empêche pas qu’il y ait suffisamment de références à l’environnement pour qu’on vive intensément les moments qui s’y déroulent. Le point fort reste les descriptions courtes et efficaces des personnages, de leurs troubles et de leurs compagnons de route (appareils respiratoires, prothèses, etc.). À aucun moment je n’ai pensé à du « pathos pour le pathos ». Je reste convaincue que, si on pleure énormément dans ce récit (oh que oui j’ai pleuré), c’est parce que la réalité fait mal et qu’elle nous rappelle ce foutu cancer. Malgré tout, on reste connecté aux rêves, aux aspirations des personnages, par des moments simples, des émotions fortes et concrètes et des lieux que l’on peut encore voir défiler dans sa tête après la lecture. 5.5/6

Personnages : Hazel n’est d’abord pas très attachante. C’est par Augustus qu’elle existera et révèlera sa superbe d’adolescente désabusée, puis qu’elle évoluera. Il en est de même pour lui, car il peut paraître légèrement bobet dans ses premières lignes ; c’est pourtant et finalement le protagoniste le plus beau et le plus humain de tous. J’étais très heureuse de découvrir en profondeur des personnages secondaires qui n’ont pas beaucoup été développés dans le film, voire d’autres qui n’existaient pas. L’accent n’a pas été mis sur les parents, bien qu’ils soient présents et je trouve le choix courageux (on voit souvent leur point de vue ailleurs). Par l’humour et tantôt par la fiction, puis par la rudesse de la souffrance, l’auteur réussit à faire du cancer un personnage en soi. Il est incrusté au récit, au point qu’on l’incruste en nous ensuite… et pas forcément comme quelque chose de mauvais. C’est magnifique. 6/6

Fin surprenante ? Je mets de côté le fait que je connaisse le rebondissement principal de l’intrigue grâce au film. La fin nous arrache l’espoir des mains. On tombe, on voudrait que tout aille mieux et il n’en est rien. Cependant, même après cette annonce, ceux qui restent continuent à nourrir le récit. La fin donne une leçon sur la trace que laissent les gens qui partent, sur les souvenirs que l’on garde d’eux et ceux qu’ils veulent bien nous laisser. 6/6

Moyenne : Oui, c’est un livre qui fait pleurer. Moins à cause du cancer et du vide qu’il laisse derrière lui que par ces merveilleux moments que l’on croque à travers les pages. Pour moi, c’est un Best Seller mérité, une histoire qui mérite d’être connue, même si c’est une fiction. Parce qu’elle a le goût du témoignage et la poésie des choses à vivre intensément. 5.5/6

Et vous ? Appréciez-vous que les histoires inventées puissent avoir de l’importance ? J’attends vos avis sur ma chronique aussi. À bientôt ! 😉


P. S. : Je n’ai pas parlé du titre traduit « Nos étoiles contraires » très mal choisi, à mon sens, bien qu’il en soit fait référence dans le bouquin. Je préfère nettement le titre original, qui a d’ailleurs sûrement inspiré la chanson « All of the stars » à Ed Sheeran.

2 commentaires sur « The fault in our stars (Nos étoiles contraires) – John Green »

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