[Saga en cours] Biliose Petit Caillou – Myl Yazghi

Chers amis des mots,

Cet article sera régulièrement édité, car je n’ai pas encore lu tous les tomes de la saga de Myl Yazghi. Aussi, je vous laisse la chronique telle quelle et remanierai l’ensemble lorsque ma lecture sera achevée. 🙂

***

En décembre 2020, Myl Yazghi m’a contactée sur Facebook pour savoir si la lecture de son livre auto-édité m’intéressait. J’ai immédiatement constaté que beaucoup de travail avait été engagé autour de ce livre et la lecture du premier chapitre en audio a terminé de me convaincre. Désireuse de soutenir les auteur.ice.s, comme toujours, j’ai directement commandé « Biliose Petit Caillou » sur BoD, elle-même n’ayant pas la possibilité de m’envoyer son ouvrage.

Et j’ai mis un temps fou à le lire… Tant à m’y mettre (pour manque de temps) qu’à rentrer dedans, malheureusement. L’autrice a déjà mon retour et je me permets de le faire ici car, ce n’est pas parce que ce tome 1 m’a moyennement plu, qu’il ne titillera pas votre curiosité ! N’hésitez vraiment pas à la soutenir. 😊

Bref synopsis personnel : C’est l’histoire de Peter, jeune garçon sans réel but existentiel. Rapidement, il est confronté à des phénomènes étranges, de drôles de coïncidences, qui le guident vers un monde dont il n’osait pas imaginer la teneur. En toile de fond se joue un jeu d’osselets à l’impact certain sur le passé et le futur des protagonistes de Biliose.

Mots couchés dans mon carnet : Tout le long du récit, je trouve des verbes faibles qui rendent la lecture moins fluide. Quelques autres particularités m’ont gênées, mais je ne les relève pas ici, car elles ont été transmises à l’autrice. Il en est de même pour certains passages expédiés ou d’autres qui trainent en longueur. D’une manière générale, je trouve l’écriture « jeune », encore peu expérimentée, malgré la maîtrise de la narration, et j’ai confié à Myl que cela pouvait prétériter l’originalité de ses idées ou concepts.

La magie et les pouvoirs sont néanmoins très mystérieux au début. On a envie d’en savoir plus. Le garçon aux yeux noirs est sûrement responsable de la mort des parents de la petite. Le saura-t-elle un jour ?

Les descriptions sont concises, pas toujours claires selon les moments. On passe vite d’un évènement à l’autre aussi. Mais je tombe sur un joli paragraphe sur les bibliothèques p. 19.

J’ai de la peine à donner un âge aux personnages, car la narration fait penser à des petits garçons. On apprend plus tard que ce sont des adolescents qui, pour moi, n’ont pas des réactions adaptées à leur âge.

Jusqu’à la p. 32, je trouve que le récit manque de profondeur. On ne connaît que peu les pensées intimes de Peter, alors qu’on est centré sur lui. Puis p. 33, cela s’améliore, le suspense arrive et est mieux géré, tout comme les détails.

Toutefois, la lectrice que je suis peine à « digérer l’environnement » du récit. Un exemple : Peter s’évanouit, souvenir, réveil ailleurs, nouveau personnage inconnu, c’est le bibliothécaire, il parle « d’elle », « inconnue »… Ça manque d’air.

Les révélations en rêve sont vraiment chouettes. Idem pour la race de l’oiseau et le contexte dans lequel il est découvert. Malheureusement, tout est encore trop rapide. Je trouve presque la description des brûlures superflues, là où on manque d’introspection et cruellement de sensorialité immersive.

Petite lueur d’espoir en p. 40-41 sur les indices concernant le père de Peter. Puis on repart dans la rapidité… De plus, les pensées des autres personnages ajoutent de la confusion à la narration. Elles n’ont, à mon sens, rien à faire là, car le récit est construit autour du point de vue de Peter.

Encore une fois, les explications sont précipitées en p. 47, alors qu’évoquer les tassi et les izio aurait pu être intrigant. Néanmoins, le moment où on apprend qui est le père de Peter, ainsi que l’introduction des deux clans est plutôt intéressant. J’aurais quand même préféré moins d’exposition et peut-être une arrivée moins précoce dans le récit. Je me serais sentie plus impliquée si j’avais connu les personnages avant ou si l’autrice m’avait emmenée dans son univers directement. Par exemple, je n’arrive pas à comprendre la vie de Robin, tant il manque de matière à son histoire.

À l’inverse et à la suite, il n’y a pas assez de narration et les dialogues s’enchaînent au point que je n’arrive pas à appréhender certains concepts (Archériade). Idem pour le passage de l’enterrement, qui aurait pu être touchant, mais dont la rapidité laisse peu de place aux larmes.

En revanche, le passage où l’un des personnage devient un tassi est très bien développé, plus introspectif et plus immersif. Ce genre de chapitres m’invite à continuer ma lecture, même si on s’éloigne de Peter. D’ailleurs, le chapitre 6 explique la genèse de cet univers fort original. La partie de la création du monde est inédite, la personnification bien trouvée. Il en est de même pour l’origine des animaux qui sont bien décrits, même si on ne connaît pas la raison de leur naissance aztèque. Le moment où le tassi et Peter rencontrent leurs maîtres est également bien introduit.

À mon grand désarroi, le chapitre 7 revient vers les travers : trop d’exposition, trop d’éléments sur l’univers, trop de personnages à la fois. Je me perds, pas à cause de la densité, mais encore une fois à cause du peu d’intérêt de certaines descriptions et le manque de relief des autres.

J’apprécie les liens entre les animaux, les maîtres et l’univers, cette partie est bien gérée. Je suis malgré tout gênée par la facilité des explications, embêtée par certaines évidences. Puis un passage qui suit manque de logique. La personnalité propre à chacun des guides peine à se démarquer et cela m’empêche de pleinement m’y attacher.

Moment original et maîtrisé en p. 229 sur la pierre d’Onyx pour les tassi. De même p. 230 avec la fabrication de l’arme et l’entretien avec l’huile. C’est plus visuel, plus parlant, plus imaginaire.

L’une des révélation principale ne m’émeut pas, je ne suis pas très attachée au personnage. ☹ Néanmoins, les passages avec les tassi sont toujours plus immersifs, aussi avec les ombres. Les scènes de suspense sont également bien gérées par l’autrice la majorité du temps.

En contraste avec le reste de ma chronique : la fin est oufissime ! Il y a une connexion avec le début que je n’ai pas du tout vue venir. Le tout est très bien amené et cela rend l’ensemble très intrigant, puisqu’on est attaché à Rashka au départ (et à la petite). Les buts restent énigmatiques et poussent vers le tome 2.

Résumé : 4/6
Narration :
3.5/6
Ambiance/Environnement :
4/6
Personnages :
3/6
Fin :
6/6
Moyenne :
4.1/6

J’ai lu ce roman en ayant peut-être trop d’attentes. Je pense malgré tout que les férus du genre y trouveront de l’intérêt et, je vous le dis sincèrement : les concepts et la fin valent clairement le détour. Malheureusement, l’écriture trop « jeune » et les maladresses ont rendu ma lecture pénible et je ne pense pas forcément aller vers le tome 2.

Avez-vous quand même envie de lire « Biliose Petit Caillou » ? Lisez-vous des sagas fantastiques ? Si oui, achetez-vous les tomes d’un coup ou suivez-vous l’auteur.ice au fil de l’eau ? Qu’appréciez-vous dans ce genre-là ? Avez-vous lu ce livre ? Si non, n’hésitez pas à découvrir, au-delà de ma déception, car il y a du potentiel !

À très bientôt entre nos lignes. ❤

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