Chers amis des mots,
Pour la micro-chronique littéraire écrite d’aujourd’hui, je mets en avant le livre « Les Douceurs d’Adrien » de Céline Theeuws (je la découvre avec son premier roman). J’ai commandé son roman directement sur son site, après avoir vu passer des conseils sur une groupe de lecture. Impossible de résister à une si jolie couverture et à ce résumé tout doux… Alors j’ai sauté dessus ! L’avantage, c’est que je n’ai pris aucun kilo, malgré la dose de sucre ingérée. 😀
Retrouvez la micro-chronique complémentaire ici : https://youtu.be/Bh8SfVltVDc
Bref synopsis personnel : C’est l’histoire de Louise, jeune femme cloîtrée dans sa prison de TOCs. Adrien viendra saupoudrer du sucre glace et parsemer des attentions sincères sur cette ganache gluante, pour redonner du goût à la vie de cette romancière revêche.
Sujet/Résumé : Le résumé correspond au déroulement du récit et amène déjà des questions, tout en donnant envie de lire. Je le trouve cependant un peu trop long. 5/6
Narration : L’écriture est fluide et poétique. D’une part grâce au langage soutenu de l’auteur qui – elle le dit elle-même – utilise des mots désuets. Le texte est loin d’être alourdi par ce choix et le style nous entraîne vers certaines contradictions rigolotes entre l’âge des personnages et leur façon de s’exprimer. Les chapitres sont succincts et rythmés, les descriptions précises et toutes nécessaires à l’avancée du récit et au léchage de babines intensif. Quant aux dialogues, ils sont présents là où il faut, lorsqu’il faut et laissent idéalement apparaître la personnalité des personnages. La narration à la première personne, majoritairement au présent et placé du point de vue de Louise, laisse volontiers de la place à l’humour, mais aussi aux douleurs de la maladie. Je n’ai pas repéré de lenteurs particulières, il se déguste lentement et c’est très bien. 5.5/6
Ambiance et Environnement : J’ai toujours été très « salé » et non « sucré ». Pourtant, je me suis surprise à saliver à différents moments du récit. L’auteur sait décrire les gourmandises comme personne, qu’elles soient confites voire enrobées par Adrien, ou imaginées voire fantasmées par Louise. L’ambiance se prête au cocooning, au bien-être, aux élans de ressentis et l’environnement nous confronte aux difficultés rencontrées, ceci agrémenté d’une justesse impeccable. Tout du long, le récit m’a transportée dans le quotidien lourd et épuisant des TOCs, sans en faire des caisses ou me faire larmoyer. Ce trouble fait simplement partie de Louise et on apprend à s’en sortir petit à petit avec elle ; c’est loin d’être facile, mais les douceurs aident énormément. 5.5/6
Personnages : Chaque personnage a sa place, même si l’accent est mis sur Louise et Adrien. On connaît un bout de l’histoire des secondaires, de leur personnalité et de leur importance pour la protagoniste. En revanche, je ne sais pas pourquoi, je me suis peu attachée à Monsieur Zolder… et je le regrette beaucoup, étant donné la fin. Peut-être manque-t-il légèrement de poudre d’amande ou Louise s’est-elle trop éloignée de lui pour qu’on puisse comprendre cet attachement désormais lointain ? Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier chaque échange et chaque caractère, aussi nourrissants les uns que les autres. Je serais moi aussi tombée amoureuse d’Adrien, s’il était réel. 5/6
Fin surprenante ? On comprend l’origine de l’arrivée d’Adrien à la fin et je ne m’y attendais pas. Raison pour laquelle j’ai ce regret persistant. J’ai tout de même pensé que le tout s’harmonisait parfaitement avec le reste et que la touche chocolatée, bien qu’exhaustive de saveurs, laisse penser que le chemin sera lent, mais sûr vers la guérison. 5.5/6
Moyenne : Un livre à lire si on a faim de tendresse, d’écriture et de jolis desserts. Il fait réfléchir sur soi et sur l’isolement, sur son prochain et sur ses passions. Tout ça avec une touche de pudeur, non sans envies de folies. 5.3/6
Et vous ? Avez-vous goûté cette gourmandise ? Pensez-vous céder à la tentation ? J’attends vos avis sur ma chronique aussi. À bientôt ! 😉