Baiser de glace – Manuela Gay-Crosier

Chers amis des mots,

J’ai terminé mon #pumpkinautomnchallenge avec ma quatrième lecture du défi : « Baiser de glace » de Manuela Gay-Crosier. C’est une auteur suisse que je ne connaissais pas, éditée chez Plaisir de Lire, que j’ai souhaité découvrir par le biais du résumé de son recueil de huit nouvelles. Le format me manquait et je dois bien avouer que je ne suis pas déçue.

Retrouvez la micro-chronique complémentaire ici : À venir…

Bref synopsis personnel : C’est l’histoire de plein de gens, qui vivent entre le réel et l’irréel, entre l’histoire et le présent, entre le mal et le bien. On a les tripes serrées de vivre avec eux des histoires si courtes.

Sujet/Résumé : C’est grâce à ce dernier que j’ai eu envie de me plonger dans ce recueil. Il est intrigant, bien dosé et introduit parfaitement les personnages. Je voulais du drame, j’en ai eu ! Un sans-faute. 6/6

Narration : D’abord surprise et gênée par la présence de nombreux adverbes, répétitions et petite faute sur un cadratin, j’ai vite fait abstraction de ces « défauts universels » pour me plonger dans les différentes histoires proposées. Peut-être parce que j’ai aussi été touchée par ce qu’on considère embêtant dans l’écriture, finalement cela ne m’a plus embêtée.
La montée en suspense et la chute de la première nouvelle m’ont frappée.
J’ai dû affronter quelques confusions dans la deuxième, avec de la peine à distinguer qui parlait dans les dialogues. Cependant, les liens des destins croisés sont amenés d’une jolie façon, fluide et prenante.
La troisième nouvelle est ma préférée, car le style et l’aisance de l’auteur dans ce genre sont palpables. Les dialogues servent à 100% le récit. Elle m’a fait pleurer ; j’ai trouvé magnifique l’image de la rive, le fait qu’ils se cherchent à travers le temps (comprendra qui lira).
La quatrième nouvelle, qui donne son nom au recueil, nous plonge dans des moments immersifs, qui m’ont donné des frissons. Puis on rencontre quelques descriptions maladroites, qui cassent le rythme de l’histoire. J’ai malheureusement trouvé cela embêtant. La chute a rattrapé ce petit manquement, bien qu’on réaborde une thématique déjà aperçue dans « Georgy ».
Dans la cinquième nouvelle, j’ai trouvé l’auteur bien plus à l’aise avec une narration au présent, très prenante. La chute, par contre, est moins intéressante pour moi, car je la trouve un peu facile et l’émotion n’est pas au rendez-vous chez le personnage masculin.
Ainsi, dans les cinq premières histoires, on découvre la plume de façons si variées qu’on voyage à chaque fois. Le format de la nouvelle est respecté et les chutes souvent inattendues. Toutefois, on sent que l’auteur est plus à l’aise sur certains genres/exercices et j’aurais trouvé plus intéressant qu’elle regroupe des écrits où je l’aurais sentie elle-même tout du long. 4/6

Ambiance et Environnement : La sixième nouvelle nous propose un format épistolaire avec lequel j’aurais été séduite si les descriptions avaient été plus sensorielles.
La septième nouvelle m’a beaucoup plu, car elle est très réaliste, attendrissante. On pense une chose et il s’agit d’une situation plutôt surprenante, qui m’a touchée (tendre criminel).
La huitième et dernière nouvelle du recueil m’a retourné les tripes. C’est le récit le plus court et pourtant le plus poignant, lié à un fait dont on entend peu d’échos et bien trop peu médiatisé. Si peu de phrases, mais si parlantes qu’on termine cette expérience avec une déprime totale (la bonne, celle qui remue).
Globalement, je n’ai pas eu de peine à me mettre dans l’ambiance de chaque histoire et j’ai rapidement été transportée par les descriptions de l’auteur, tant environnementales que sentimentales. Il m’a manqué de la sensorialité par moments, mais peut-être aurai-je l’occasion de la découvrir dans les autres écrits de Manuela Gay-Crosier. 4.5/6

Personnages : Les rapports aux personnages sont différents que dans le cadre d’un roman. En général, j’ai trouvé qu’ils étaient suffisamment approfondis pour qu’on s’y attache ou, du moins, qu’on s’y identifie. À mon sens, ils sont la force de ce recueil, bien au-delà des intrigues et autres scénarios. Hommes, femmes, enfants ou vieillards, on s’incarne en eux, même en ceux qui nous semblent éloignés de notre mentalité, car ils sont bien construits. Au point qu’ils pourraient être nos pères, nos mères, nos frères et sœurs. Des proches. 5/6

Fin surprenante ? Toutes les fins m’ont surprise. N’est-ce pas le but d’une nouvelle ? Je remercie d’ailleurs l’auteur qui m’a redonné le goût de lire ce format et qui me permet de reconsidérer la façon dont j’en écris pour les concours d’écriture. 5.5/6

Moyenne : C’est un livre à lire à toutes les saisons. L’été pour se rafraichir, l’hiver pour chercher la chaleur. Un moment intime avec des personnages passionnants et des réalités bien différentes de la nôtre. Mais des réalités tout de même. 5/6

Que diriez-vous d’un « Baiser de glace » pour les fêtes ? Quelques frissons ne font jamais de mal, qu’ils soient de plaisir ou d’inquiétude, tant qu’ils sont sous la couette. 🙂

Et à très bientôt !

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