Mémoires d’Exoterres – Fabrice Pittet

Chers amis des mots,

Je lisais « Les Chroniques Écarlates » de Fabrice Pittet, lorsque les Éditions Kadaline m’ont envoyé le premier service presse* de ma vie. Inutile de vous préciser que j’étais heureuse, mais aussi amusée par le fait qu’il s’agisse d’un recueil de nouvelles… de Fabrice Pittet ! J’avais déjà hâte de retrouver sa plume. Et Oh Mon Dieu, je ne regrette PAS DU TOUT. C’est un coup de cœur. ♥

Mémoires d'Exoterres

Retrouvez la micro-chronique complémentaire ici :
https://youtu.be/iTAnQ-ZAGY4

Bref synopsis personnel : Vous découvrirez cinq nouvelles, cinq univers différents qui se passent dans des mondes alternatifs. Orienté science-fiction, l’ensemble se veut tout de même éclectique, tantôt psychologique, mouvementé, magique ou carrément philosophique. Je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture, habitée par une forte envie de changer le monde. Pour Eux, pour Vous.

Sujet/Résumé : Le résumé très court attise forcément la curiosité. Kadaline a d’ailleurs pris la peine de présenter les thématiques du recueil sur sa page Facebook. Un beau travail de communication qui a terminé de me convaincre. 5.5/6

Narration : La narration de Fabrice Pittet est encore plus fluide ici. Les novellas sont plus courtes, mais l’équilibre entre dialogues et descriptions est tout de même respecté. On y trouve toujours un vocabulaire varié, riche, parfois scientifique ou fantastique, néanmoins davantage accessible. Les images et descriptions sont immersives, très visuelles.
Avec « Le requiem écailleux », j’ai encore eu l’impression d’être au cinéma, bombardée de concepts inédits, et embarquée par l’imagination sans limites de l’auteur. J’ai apprécié son clin d’œil à la fantasy, plus particulièrement aux dragons, intégrés dans l’espace. Toutefois, à mon sens, les personnages de cette histoire sont les moins attachants du lot, avalés par l’originalité de l’univers proposé.
« Mort à la lune » joue sur les mots, les symboles, tout en nous ramenant à l’action. On y retrouve des personnages forts, guerriers, tapissant un fond de sentiments intenses, intrinsèques, instinctifs. Il y a du cœur derrière la hache, bon sang ! Et puis Fabrice Pittet parle de cette fuite dans la drogue, vers l’ailleurs, sans éviter le sujet, tout en le traitant et en faisant mûrir ses protagonistes (on grandit à tout âge). La chute m’a donné le sourire, tant elle est nourrie de positivité. 5.5/6

Ambiance et Environnement : « Petite Chose » est carrément hors concours dans le classement de mes nouvelles préférées. J’ai eu cette forte impression de lire « L’Alchimiste » de Paulo Coelho… en MILLE FOIS MIEUX. Le récit commence dans le drame, se poursuit dans la discrimination pure et dure, basée sur des croyances religieuses et anciennes. Il y a ce lien paternel, cette promesse, la force de cet amour. Puis ce lien avec l’écriture, ma chère écriture. L’auteur nous parle d’une société équitable, pas égalitaire. Ses idées se sont ancrées en moi brutalement, puis comme une caresse. J’en ai pleuré de soulagement, comme si les Golshim et Petite Chose existaient vraiment. Ils existent. Merci Fabrice, d’avoir écrit cette histoire. ♥
« Maman » a beaucoup résonné en moi aussi, particulièrement parce qu’il s’agit d’une héroïne dont il est question. J’ai trouvé la thématique si actuelle, alors que l’équipage dont elle fait partie vit dans un monde qui n’existe pas. Le suspense, l’action et la sensorialité sont si présents que je me suis retrouvée dans la peau de cette femme de 35 ans en un claquement de doigts. J’avoue avoir eu envie d’un K-B pour compagnon. J’ai facilement deviné ce qu’il en était de l’enfant et la fin. Malgré tout, la dernière phrase m’a mis une claque de beauté sans nom dans la tronche et je m’en rappellerai toujours.
Globalement, ces Mémoires sont ÉMOTION. J’ai la larme facile, certes. Or ici, c’est mon cœur qui menaçait d’exploser à chaque nouveau début, à chaque dénouement. La raison est la capacité de l’auteur à nous emmener vers l’âme de ses personnages, vers leur raison de vivre. Et même si je ne me suis pas sentie proche de tous, j’ai trouvé en toutes leurs batailles, toutes leurs convictions, une raison de continuer à exister. Une raison profonde, qui change l’état d’esprit de celui qui découvre, explore les Exoterres proposées. Fabrice Pittet s’est éloigné de la violence, du sang, pour nous propulser vers la douceur. Et je dois dire que cette orientation lui va très bien. 6/6

Personnages : « Comme les deux doigts de la main » m’a fait comprendre à quel point des personnages peuvent prendre vie. J’ai vu en ces deux frères une complémentarité à toute épreuve, loin, très loin d’une anomalie. Il y a, parfois, des gens que l’on doit rencontrer. Ferdinand et Erni se sont trouvés, liés, et ne se sont plus quittés. Là où les autres les pensent étranges, ils s’aiment s’aident et se font exister, chacun à leur manière. J’ai trouvé ça beau, il n’y a pas d’autre mot. Parce que des dizaines de questions découlent de leur rencontre, là encore dans un monde que nous ne connaissons pas. L’auteur nous emmène vers eux et on ne peut plus les quitter.
Aucun personnage de « Mémoires d’Exoterres » ne m’a semblé cliché. Pourtant, il m’était si facile de m’identifier à eux, à leurs valeurs, que j’ai eu envie de les rejoindre. C’est aussi de cette façon que l’on reconnaît le talent d’un auteur à nous transmettre des messages. Et quels messages, en ces jours ténébreux hantés par nos guerres, nos corruptions et nos virus… On ne peut pas faire plus actuel dans la fiction. 6/6

Fin surprenante ? Étonnamment, le fait de deviner la plupart des dénouements ne m’a pas du tout gênée. Parce que les leçons sont si importantes qu’elles font corps avec la totalité de chaque histoire, qui deviennent ainsi surprenantes. J’ai appris. Et je me suis imprégnée d’une hargne sans mesure, une nouvelle envie de changer les choses, d’aller vers l’espoir. 5.5/6

Moyenne : Le monde va mal, mais les portes sont ouvertes. Nous n’avons qu’à nous engouffrer à l’intérieur, il suffit de penser autrement, et la fiction remplit merveilleusement bien son rôle, entre les mains de Fabrice Pittet. Ce livre est un trésor à offrir, à chérir, à réfléchir. Il répond à la question que nous nous posons tous en notre époque troublée : que puis-je faire pour aller mieux ? « Il faut aimer, bordel. » pourrait-on simplement dire. Mais l’auteur le dit bien mieux entre ses lignes. 5.7/6

Rejoignez-nous en Exoterres pour les garder en Mémoires !
Le livre est déjà disponible dans les libraires françaises et en numérique, et sera vendu au format papier dès le 12 août 2020 dans nos librairies suisses. Qu’attendez-vous ?

À très bientôt entre nos lignes. ❤


* Bien que les services presse consistent à recevoir un livre gratuitement de la part d’une maison d’édition, mon avis n’est en rien influencé par ce procédé. Je suis sincère en tout temps et les Éditions Kadaline ont formalisé notre partenariat en ayant connaissance de mon travail de chroniqueuse, sur le blog comme sur les réseaux sociaux.
Et puis je suis beaucoup trop fan du papier pour m’en passer. J’irai donc acheter « Mémoires d’Exoterres » dès sa sortie !

2 commentaires sur « Mémoires d’Exoterres – Fabrice Pittet »

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