Chers amis des mots,
J’ai eu la chance de remporter « Dans le murmure des feuilles qui dansent » (Le Livre de Poche) lors d’un concours Instagram de Manon. Je ne connaissais alors pas les écrits d’Agnès Ledig, mais je ne regrette pas du tout de m’être plongée dans ses lignes.

Bref synopsis personnel : C’est l’histoire d’Anaëlle, dont la vie est bouleversée du jour au lendemain. Tout comme les existences d’Hervé et de Thomas, lorsqu’ils la rencontrent. C’est aussi l’histoire de Simon et de Jocelyne, qui n’ont rien en commun, si ce n’est l’envie d’exister. C’est l’histoire de la vie sans la chanson, juste avec la nature, qu’elle soit organique ou humaine.
Mots couchés dans mon carnet : Il m’a fallu quelques pages pour m’habituer à la plume de l’auteur. Elle est un peu soutenue, on sent l’amour des mots.
Les passages entre Thomas et Simon sont très très fort ; mon cœur se serre. Leurs échanges sont si chous, si profonds, si sincères, si mignons et plein d’émotion.
Couplé à une pointe d’humour, le procureur est intéressant, séduisant et attachant. Anaëlle se prend au jeu, moi aussi. Je me sens proche d’elle par l’écriture et par le « mystère » de ce qui lui est arrivé.
J’ai trouvé la rencontre Anaëlle/Thomas originale et terriblement spontanée, évidente, sans pour autant qu’on entre dans un schéma traditionnel. Et Jocelyne… adorable mégère. Je m’identifie à elle, devant son miroir, seule, détestable à ses yeux.
À force, je trouve Hervé brutal et égoïste, il m’agace et la pointe d’humour devient lourde. Le lien entre Anaëlle et Thomas est plus bienveillant, malgré le fait qu’ils se rencontrent peu. Certes, Anaëlle rend Hervé plus doux, plus nuancé avec sa franchise et l’attirance qui lui va. Mais j’ai une nette préférence pour Thomas. Anaëlle et lui rappellent que, même avec la douleur du corps ou de l’esprit, on reste humain.
J’apprécie particulièrement Anaëlle lorsqu’elle brise la magie au pages 292-293. Son caractère est franc, naturel et elle effraye les hypocrites. Et je suis très touchée par la consultation de Jocelyne, instant presque violent, qui m’a rappelé mes premières fois dans ce contexte.
Puis il y a cette bouée, cette envie que Thomas a d’appeler Anaëlle. J’ai pleuré, alors que l’auteur nous prépare au pire. C’est si beau ce symbole et ce signe avec le papillon dans les fleurs… Si beau aussi cette révélation de Jocelyne, qu’elle nomme comme son père, qui découle de ses relations hasardeuses. L’annonce est crue, mais si bien menée. C’est une battante.
Hervé perd tout ce qui lui reste de sympathie avec son comportement envers Jocelyne ; j’ai pensé « tant mieux », même l’explication de son enfance n’a pas su récupérer ses actes à mes yeux.
Je suis heureuse quand tout explose et je verse encore des larmes lorsqu’Anaëlle trouve Moustique. ♥
Thomas. ♥
La fin. ♥
Résumé : 6/6
Narration : 5.5/6
Ambiance/Environnement : 5.5/6
Personnages : 5.5/6
Fin : 5.5/6
Moyenne : 5.6/6
C’est un livre à lire pour trouver des gens que l’on pourrait connaître, côtoyer, aimer, détester. Un roman bouleversant qui fait vivre, en rappelant la mort et la souffrance. Mais c’est à travers celles-ci que l’on peut devenir ce qu’on est, découvrir ce que sont les autres. Et trouver les personnes que l’on souhaite avoir à ses côtés.
Vous ai-je donné envie de lire « Dans le murmure des feuilles qui dansent » ? Appréciez-vous les livres dont les personnages sont réalistes, humains ? Avez-vous lu ce livre ? Si non, foncez.
À très bientôt entre nos lignes. ♥