[Saga] Les gens heureux lisent et boivent du café – Agnès Martin-Lugand

Chers amis des mots,

J’ai rencontré Agnès Martin-Lugand au Salon du Livre de Genève en 2019. Son intervention dans le cadre de la parution de son dernier ouvrage « Une évidence » m’avait tellement touchée que j’en avais eu les larmes aux yeux. Impressionnée par son succès, ses nombreux livres, et très émue par son discours, je lui ai alors acheté quatre livres, qu’elle m’a généreusement dédicacés. Par conséquent, j’avais des attentes élevées avec son premier roman « Les gens heureux lisent et boivent du café » ainsi que pour la suite parue deux ans plus tard « La vie est facile, ne t’inquiète pas » chez Pocket ; je me suis dit que je serais bouleversée.

Je suis, à mon plus grand damne, tombée de haut… Globalement, je suis vraiment déçue. Je m’attendais à une écriture sensible, comme celle de ces auteurs qui savent gagner mon cœur. Mais je suis tombée sur un texte très (trop) simple, à des évènements très (trop) rapides, à des personnages trop peu approfondis. Tout cela est selon mes goûts, évidemment, mais après toutes les merveilleuses lectures que j’ai dévorées ces derniers mois, c’est avec grand regret que je me retrouve confrontée à un contraste embêtant. Cette dichotomie entre la passion de l’auteur et son ouvrage, entre le succès et le talent.

Je vous laisse tout de même mes propos pour les deux bouquins, en espérant être davantage transportée par les suivants. Mais j’avoue que je vais les laisser attendre encore dans ma PAL pour retrouver la sensibilité dont j’ai besoin dans ce genre littéraire, que je n’ai pas pu trouver aux côtés de Diane.

***

Bref synopsis personnel : C’est l’histoire de Diane, qui perd son mari et sa fille dans un accident de voiture. Au sortir d’une longue dépression, elle sort de sa zone de confort et se réfugie en Irlande pour se reconstruire. Elle y fera des rencontres qu’elle n’est pas prête d’oublier.

Mots couchés dans mon carnet (Tome 1) : Le style est simple, concis, sans élément superflu. On est dans l’émotion instantanément, mais pas au point de me saisir. Peut-être que ça viendra avec les souvenirs ?

Je trouve Diane un peu naïve, presque impulsive, comme une ado. Au début, je peine à m’y attacher. Je ne trouve pas l’humour foufou non plus.

Le rythme est rapide (trop ?) et le départ est facile. Ça manque de détails pour moi, pour être crédible.

À la p. 46 se trouve un paragraphe truffé de verbes faibles, qui m’a fait tiquer. C’est en ce sens que je trouve l’écriture simple, il n’y a pas de jeu avec les mots.

Je n’aime pas l’attitude brutale de Diane avec Edward. Même s’il n’est pas très sympa, son comportement est puéril. Il a raison de la remettre en place. La claque est un peu cliché, mal calculée.

Les parties cliché entre Diane et Edward sont plus immersives, je pourrais presque glousser.

Toutefois, à un moment, Edward laisse son chien à Diane sans explications. Et la bouffe ? Et le n° du véto en cas de problème ? J’ai l’impression de lire un mauvais livre pour ado… ☹

Bon, je trouve quand même Edward un brin violent pour un type « qui ne lèverait pas la main sur une femme »… Les moments avec lui restent quand même mes préférés, même si ça manque de développement à mon goût.

La relation Megan/Edward est amenée d’une façon originale. Pour une fois, c’est la demoiselle qui doit se battre pour son crush.

Je trouve la fin très précipitée et, encore une fois, le comportement de Diane impulsif, presque égoïste.

Malgré tout, je trouve le style des dernières pages très beau, comparé au reste. J’aurais aimé que tout le livre soit comme ça.

Mots couchés dans mon carnet (Tome 2) : Le vocabulaire m’a l’air plus riche dans ce deuxième tome. On visualise mieux, les évènements se déroulent un peu moins vite.

Je ne suis toujours pas trop attachée à Diane ou à Félix, quelque chose me manque. Mais on en apprend davantage sur eux et sur la création du café, ça les peaufine. Notamment la relation de Diane avec ses (abominables) parents.

Malheureusement, quand Olivier débarque, je retrouve ces dialogues très présents, ce style trop simple et cette Diane adolescente qui ne me plaisent pas vraiment. Ça va viiiiite. « Je t’attendrai » ? Après quelques jours ?

Par contre, les moments avec Declan sont très touchants, plus incarnés. J’ai le nez qui picote. Et puis je préfère quand même ce que les personnages deviennent. Les liens avec Abby et Jack sont plus intenses, on s’y attache mieux, y compris à Edward.

Toute la présence autour d’Abby et l’évènement associé est émouvante. Le lien de Diane à l’Irlande aussi. Il faut s’écouter lorsqu’on se sent chez soi, même si ce n’est pas très sympa pour Olivier.

Le moment où Diane craque en présence d’Edward est joli. En parallèle, je trouve la réaction de Félix normale, après la décision de son amie.

Je trouve le retournement inhérent un peu WTF, mais original. 😊

La fin est sympa, même si à nouveau il me manque des détails du genre : « De quoi vit Diane ? ». Parce que l’amour et l’eau fraîche, ça va un moment, mais…

J’ai trouvé des fautes dans le bouquin (p. 83 et 192) ; c’est dommage dans un si petit livre.

Moyennes des moyennes :

Résumé : 5/6
Narration :
3.75/6
Ambiance/Environnement :
4/6
Personnages :
4.25/6
Fin :
4.25/6
Moyenne :
4.25/6

C’est un livre à lire si on cherche à ne pas réfléchir, à manger quelques clichés, sans excès de langage.
Je suis si déçue d’être déçue…

Avez-vous tout de même envie de découvrir « Les gens heureux lisent et boivent du café » ? Connaissez-vous les récits d’Agnès Martin-Lugand ? Lesquels sont vos préférés ? Avez-vous lu celui-ci ? Quel est votre avis ?

À très bientôt entre nos lignes. ❤

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